Encourager les autres, un ministère à vivre
« Un mot d’encouragement lors d’un échec vaut plus qu’une heure d’éloges après un succès . » L’encouragement est une source de motivation dans nos relations, tant pour celui qui encourage que pour celui qui est encouragé. La Parole de Dieu ne nous exhorte-t-elle pas à ce précieux ministère ? Comment mettre en pratique cette recommandation ?
Tout en réfléchissant au thème de l’encouragement, la figure de Barnabas (dont le nom signifie « fils de l‘encouragement ») s’impose à moi. Cité près d’une trentaine
de fois dans le Nouveau Testament, Barnabas nous laisse un héritage éloquent de son ministère consistant à « donner du cœur ». En parcourant le récit biblique, nous pouvons trouver quelques repères pour vivre ce ministère dont l’Église a tant besoin, particulièrement en ces temps troublés. Comment, à l’instar de Barnabas, pouvons- nous encourager nos frères et sœurs à poursuivre le chemin de la foi ?
PAR DES GESTES CONCRETS
Descendant de la lignée des Lévites, chrétien de Chypres, Barnabas entre dans la révélation biblique en faisant don aux apôtres de l’argent de la vente de son champ (Act. 4. 36). Ce geste généreux de sa part n’est nullement normatif. C’est le Seigneur, qui, en son temps, lui a mis à cœur d’agir ainsi. Sa générosité peut nous inspirer pour que nos encouragements soient plus que des paroles bienfaisantes.
PAR DES PAROLES DE SOUTIEN
Si Barnabas a eu un différend avec Paul, qui s’est réglé comme il se devait, il a d’abord été un puissant soutien pour l’apôtre à l’aube de son ministère. C’est lui qui l’a introduit auprès des apôtres avec des paroles rassurantes. Et c’est alors le début de l’extraordinaire ministère du persécuteur de l’Église, devenu chrétien, que nous connaissons tous. Nos paroles d’encouragement peuvent avoir une portée insoupçonnée dans la main de notre Dieu.
PAR LA JOIE PARTAGÉE
La persécution survenue après la mort d’Étienne a provoqué l’éparpillement de plusieurs chrétiens dans diverses villes et régions. Dispersés, ces chrétiens ont annoncé l’Évangile à tous là où ils se trouvaient (Act. 11. 25-30). Des Églises ont vu le jour, notamment à Antioche. Envoyé par les apôtres dans cette ville afin de constater la conversion au Christ de nombreux païens, Barnabas s’est réjoui de l’œuvre de Dieu. Nul doute que sa joie a été un encouragement pour ces jeunes chrétiens dans la foi. Plus tard, cette Église a joué un rôle important dans l’expansion de la Bonne Nouvelle. Se réjouir avec les autres a une ampleur qui dépasse les limites de notre propre vie.
PAR LA PAROLE DE DIEU
Barnabas était un serviteur de la Parole. Dieu l’y avait appelé (Act. 13. 2). Aux côtés de Paul, son ministère de prédicateur était connu. À Antioche, il a encouragé les frères et sœurs à rester fermement attachés au Seigneur (Act. 11. 23). À Antioche de Pisidie (Act. 13. 43), toujours avec Paul, il a su accompagner de nouveaux convertis et les aider à rester attachés à la grâce de Dieu.
L’encouragement par la Parole, c’est dire ce que dit Dieu. Ce ministère est à la portée de tous. L’efficacité de la Parole de Dieu « déposée » dans une vie est certaine. En ces temps difficiles, un geste de bonté accompli, une joie partagée, un verset approprié ou une parole douce peuvent redonner le courage (qui nous manque parfois) pour tenir fermes dans le Seigneur et dans notre service pour lui.
Soyons des Barnabas !